Eglantier Bourgeon Bio - Gemmothérapie sans alcool
Parasitoses intestinales : prévenir et accompagner l’infection aux oxyures
Le terme « parasitose », dérivé du grec parásitos signifiant littéralement « qui se nourrit à côté de », désigne les infections provoquées par la présence de parasites dans l'organisme. Certains sont visibles à l'œil nu comme les puces, poux et tiques. D'autres colonisent exclusivement ou préférentiellement un organe, tels que le foie pour les douves et les échinocoques, ou les intestins pour le ténia, l'ascaride et l'oxyure. L'oxyurose est courante chez l’enfant. Elle provoque démangeaisons anales, troubles digestifs et nervosité. Cet article examine cette parasitose, et les moyens de soulager ses symptômes et de prévenir la récidive chez les enfants mais aussi chez les adultes qui les entourent !
Comprendre l’infection
Le cycle de l’oxyure
C’est un ver rond blanchâtre mesurant de 5 mm pour les mâles à 1 cm pour les femelles. Les œufs éclosent dans l'intestin, donnant naissance à des larves qui atteignent l'âge adulte en trois semaines environ. Pendant cette période, les oxyures se déplacent dans l'intestin en direction de la région anale. Avant de mourir, chaque femelle adulte pond en moyenne 10 000 œufs autour de l'anus, principalement la nuit, ce qui provoque les démangeaisons.
La contamination
L'oxyurose est transmise par ces œufs, très résistants, qui peuvent survivre jusqu'à deux semaines en dehors de l'organisme. Ils se retrouvent sur les mains, sous les ongles, ainsi que sur le linge de toilette ou de maison, les vêtements, voire sur des aliments, contaminés lors de leur manipulation. La cohabitation au sein d'une fratrie ou dans des environnements collectifs comme l'école ou la crèche favorise la propagation des oxyures, chez les enfants comme chez les adultes.
Les symptômes
Le plus fréquent est un prurit anal, plus prononcé la nuit, favorisant la contamination des mains et du linge et, par conséquent, une réinfection. Il peut s'accompagner de troubles du sommeil, de cauchemars et de nervosité. Il est également possible de trouver des épisodes sporadiques de diarrhée et de douleurs abdominales. Chez les fillettes, un grattage intensif peut entraîner une inflammation de la vulve, éventuellement associée à une infection urinaire.
Les conséquences sur les intestins
Des infestations trop récurrentes peuvent entraîner des dysbioses, un syndrome de malabsorption et favoriser l'inflammation.
Accompagner
Les plantes vermifuges
Ce sont les premières à utiliser.
A noter que si un enfant est contaminé au sein d’un foyer, il est probable que le reste de la famille le soit aussi : il est préférable que tous les membres suivent les mêmes recommandations.
Pour les enfants
Un des vermifuges les plus réputés est l'ail cultivé (Allium sativum). Il sera administré en cas d'infection ou en prévention, idéalement à chaque nouvelle lune, pendant 3 jours consécutifs. Pour cela, écraser deux gousses dans une tasse et recouvrir cette pulpe de lait chaud. Le lendemain, faire boire à l'enfant, le plus longtemps possible avant la prise de son petit déjeuner. Chez les sujets les plus sensibles, l’ail peut provoquer des crampes d’estomac et irriter la muqueuse. Dans ce cas, les hydrolats seront à privilégier.
Les hydrolats de thym (Thymus vulgaris CT linalol), de sarriette (Satureja montana) et de tea trea (Melaleuca alternifolia), qui sont des plantes anti-infectieuses réputées, complèteront l’accompagnement ou remplaceront le lait d’ail. Une cuillère à café d’un mélange de ces trois hydrolats à part égale sera donnée le matin à jeun, et le soir, au coucher, pendant 6 jours, au moment de l’infection, puis à partir du jour de chaque nouvelle lune.
La gemmothérapie sans alcool d'églantier (Rosa canina) est recommandée comme anti-inflammatoire des muqueuses, en particulier chez les enfants. C'est d'ailleurs l’usage vermifuge qui lui vaut son surnom de "gratte-cul" : les poils présents à l'intérieur du cynorrhodon feraient sortir les vers. Pour ce faire, verser les gouttes de cet extrait dans un peu d'eau, matin et soir en dehors des repas, pendant 21 jours. La posologie recommandée pour les enfants est d'une goutte par année d'âge à prendre en 2 prises par jour.
Pour les parents
L’ail reste une option efficace, sous forme de lait d'ail ou d'extrait hydro-alcoolique. Dans ce dernier cas, prendre 15 gouttes matin et soir, directement sous la langue ou diluées dans un peu d'eau, pendant 7 jours. L'extrait d'armoise commune (Artemisia vulgaris) est également un vermifuge intéressant. Chez les personnes sensibles, elle remplacera l'ail, mais son utilisation est déconseillée pendant la grossesse.
Le bourgeon de noyer (Juglans regia) est particulièrement recommandé pour les troubles intestinaux comme les dysbioses, les parasitoses et les inflammations, complètera l'action de l'ail. Pendant 3 semaines, prendre 15 gouttes d'extrait, matin et soir, dans un peu d'eau, en dehors des repas.
Côté cuisine et alimentation
Pour maintenir un microbiote intestinal sain, il est essentiel de consommer suffisamment de fibres végétales issues de fruits, légumes et céréales complètes. Elles favorisent la croissance des bons microorganismes, renforçant ainsi nos défenses immunitaires, protégeant la muqueuse intestinale et contribuant à la diversité bactérienne. Le régime méditerranéen, avec sa richesse en fibres et en acides gras de qualité, est particulièrement bénéfique. En nourrissant notre microbiote à travers notre alimentation, nous influençons positivement sa composition et sa santé.
Après la phase aiguë de l’infection parasitaire :
Eliminer les déchets
Il est crucial d'éliminer les déchets produits par l’oxyure et par les réactions métaboliques. Pour les enfants, toujours avec des hydrolats, il sera possible de conseiller la camomille noble (Chamaemelum nobile), la mélisse (Melissa officinalis) et la carotte (Daucus carota). Ces plantes aideront à soulager les douleurs abdominales, à favoriser l'élimination par le système urinaire et digestif, ainsi qu’à soutenir et stimuler le processus de digestion. Une cuillère à café d’un mélange équilibré d'hydrolats de ces trois plantes sera administrée matin et soir, en dehors des repas, pendant 21 jours.
Pour les adultes, des plantes comme le pissenlit (Taraxacum officinale / campylodes), le radis noir (Raphanus sativus niger) et le romarin (Salvia rosmarinus / Rosmarinus offinalis) seront bénéfiques pour soutenir la fonction hépatique et rénale. Pendant 3 semaines, prendre10 gouttes de chaque extrait, matin et soir, dans un peu d'eau, en dehors des repas.
Ce mélange peut être remplacé par le complexe de plantes et de bourgeons Dépuralys spécialement développé pour le drainage des émonctoires, avec du romarin, du radis noir, du pissenlit mais aussi du genévrier et de la grande bardane.
Renforcer l’immunité
La gemmothérapie de noyer (Juglans regia) est réputée pour ses propriétés nourrissante du microbiote et protectrice de l'immunité. La gemmothérapie de cassissier (Ribes nigrum) est connue pour ses effets antifatigues et toniques immunitaires.
Pour les enfants, prendre 2 gouttes de gemmothérapie sans alcool de chacun de ces extraits, matin et avant 16h, diluées dans de l'eau et en dehors des repas. Pour les adultes, en prendre 9 de chaque, dans les mêmes conditions.
Enrichir le microbiote
Il est conseillé de prendre également des probiotiques afin de renforcer le microbiote. Ces microorganismes présents naturellement dans les produits fermentés tels que fromage, yaourt, choucroute, ou ajoutés à certains produits alimentaires, comme les yaourts et le pain au levain, jouent un rôle crucial. Ils contribuent à augmenter la diversité des espèces intestinales et produisent des métabolites bénéfiques pour la santé digestive. Les légumes lactofermentés, le kéfir, le kombucha ou encore le kimchi devraient occuper une place plus importante dans nos assiettes.
Ne pas oublier la grande place de l’hygiène !
Elle est une des clés principales pour prévenir les infections. Il est essentiel de se laver les mains avant et après chaque passage aux toilettes, ainsi qu'avant les repas ou après des activités nécessitant des manipulations avec les mains. Il est recommandé de garder les ongles coupés courts et d'utiliser des chaussons d'intérieur. Le linge de lit, de toilette et les vêtements doivent être lavés à 60°C, et idéalement renouvelés quotidiennement pendant une infestation.
Une prise en charge efficace de l'oxyurose nécessite une approche holistique. En maintenant une hygiène rigoureuse, en choisissant une alimentation équilibrée, en utilisant des remèdes naturels, il est possible de prévenir efficacement la contamination et de favoriser ainsi une meilleure santé intestinale pour toute la famille. En cas de symptômes persistants ou d'aggravation, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un traitement allopathique approprié.
Claire Mison, praticienne en Herboristerie traditionnelle