Bruyère callune - Extrait de Plante fraîche Bio
Prévenir et accompagner les infections urinaires de manière naturelle
Les infections urinaires, affections associées à différents organes du système urinaire, sont souvent accompagnées de symptômes inconfortables tels que des douleurs abdominales, une sensation de brûlure lors de la miction et une augmentation de la fréquence urinaire. Sans gestion appropriée de cette infection, elle peut se propager jusqu’aux reins, induisant la pyélonéphrite. Ces organes étant vitaux, l’hospitalisation devient alors urgente. En prenant des mesures préventives adéquates et en adoptant des solutions naturelles, il est possible de limiter le risque d'infections urinaires et d'éviter des complications graves.
Le système urinaire
Il élimine les déchets du corps grâce à plusieurs organes interconnectés. Les reins filtrent le sang et sécrètent l'urine, tandis que les uretères la transportent vers la vessie. L'urètre permet son évacuation lors de la miction. L'urine est principalement composée d'eau, mais contient également des déchets métaboliques tels que l'urée, l'acide urique, des ions et des résidus médicamenteux. Ainsi, le système urinaire maintient l'équilibre hydrique, électrolytique et acidobasique du corps. De plus, il produit des hormones : l'érythropoïétine, stimulant la formation de globules rouges, et la rénine, régulant la pression artérielle en influençant les vaisseaux sanguins.
Comprendre les infections urinaires
Elles sont principalement causées par des bactéries, notamment Escherichia coli et Streptococcus faecalis, qui pénètrent dans l'urètre et se multiplient dans les voies urinaires. Les femmes sont plus susceptibles d’en développer en raison de la proximité entre l’urètre et l’anus, et du caractère humide du périnée, favorisant la migration et la multiplication des agents infectieux. On observe deux pics de fréquence : au début de l'activité sexuelle et après la ménopause. Chez les hommes, les infections urinaires sont rares en raison de la longueur de l'urètre. Cependant, chez les plus âgés, les problèmes de prostate peuvent entraver la vidange de la vessie et favoriser les infections, telles que l'épididymite et la prostatite. La cystite, quant à elle, est une infection localisée dans la vessie et provoquant une inflammation douloureuse de celle-ci. Le diagnostic est généralement effectué par un médecin à l'aide d'une bandelette urinaire et parfois complétée par un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU).
Des plantes salvatrices
Phase 1 : éliminer les bactéries
La bruyère callune (Calluna vulgaris)
Ce petit arbrisseau est une plante majeure de l’accompagnement des phases aiguës de l’infection. La bruyère callune contient des dérivés phénoliques qui lui conféreraient une action antiseptique.
La sarriette (Satureja montana)
Immunostimulante et anti-infectieuse la sarriette est traditionnellement utilisée pour toute infection, y compris cystite, urétrite et prostatite. Riche aussi en minéraux, elle participera aux réactions cellulaires impliquant le système immunitaire et la réparation des tissus.
La prêle (Equisetum arvense)
Elle est traditionnellement utilisée pour l'augmentation de la diurèse, afin de rincer les voies urinaires. En effet, en favorisant la miction, la prêle participe à l’élimination mécanique des micro-organismes présents dans les conduits. De plus, sa richesse en minéraux favorisera la cicatrisation et la réparation des tissus lésés.
L’airelle rouge (Vaccinium vitis idaea)
Souvent recommandée pour le bon fonctionnement des voies urinaires, elle aurait des propriétés antiseptiques, astringentes et anti-adhésives comparables à la canneberge (Vaccinium macrocarpon) et à la busserole (Arctostaphylos uva-ursi). La gemmothérapie d’airelle peut aussi bien s’utiliser pendant la phase aiguë de l’infection qu’en prévention. Elle est particulièrement adaptée au moment de la préménopose et de la ménopause en raison des propriétés oestrogen-like qui lui sont attribuées.
La busserole (Arctostaphylos uva-ursi)
La busserole est traditionnellement utilisée comme un antiseptique urinaire pour les affections inflammatoires des reins, des voies urinaires et de la vessie, comme la cystite, l'urétrite et la dysurie. Elle soulage la sensation de brûlure pendant la miction mais elle est aussi diurétique.
Cette plante ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes ou allaitantes. Elle est contre-indiquée dans les cas de problèmes rénaux.
Pendant 10 jours, dès les premières gênes, prendre dans un peu d’eau 5 gouttes matin et soir, en dehors des repas, de chacun de ces cinq extraits hydro-alcooliques.
La propolis
La propolis, composé résineux anti-infectieux élaboré par les abeilles à partir d’exsudats de bourgeons et d’écorce, peut s’ajouter à l’accompagnement.
Phase 2 : calmer et adoucir les tissus lésés
Le maïs (Zea maïs)
Le style soyeux de la fleur femelle, appelé aussi « barbe de maïs » est utilisé comme draineur naturel : il favorise le bon fonctionnement du tractus urinaire permettant ainsi l'élimination des agents infectieux. On lui prête également des propriétés anti-inflammatoires.
La guimauve (Althea officinalis)
Avec sa grande richesse en mucilage, la guimauve est utilisée comme émollient pour soulager l'inflammation bénigne des muqueuses. Elle pourra diminuer l’inconfort urinaire provoqué par l’irritation des tissus.
Le calendula (Calendula officinalis)
Avec ses propriétés anti-inflammatoires, adoucissantes, cicatrisantes et même antiseptiques, c’est une plante de choix après la phase aiguë de l’infection.
Son macérât huileux pourrait être utilisé comme support dans la réalisation d’une huile de massage aromatique à l’huile essentielle d’origan (Origanum compactum) au grand pouvoir anti-infectieux. Pour réaliser une telle préparation, verser 2 gouttes d’huiles essentielles dans une cuillère à soupe de macérât huileux de calendula. Masser la région du pubis deux fois par jour dès les premiers signes, et cela pendant 5 à 7 jours.
A la suite de la phase 1, prendre de nouveau pendant 10 jours dans un peu d’eau 5 gouttes matin et soir, en dehors des repas, de chacun de ces trois extraits hydro-alcooliques.
Phase 3 : soutenir le système immunitaire
L’échinacée pourpre (Echinacea purpurea)
Elle soutient le système immunitaire en maintenant les défenses naturelles et en renforçant la résistance de l'organisme. Les possibles propriétés immunostimulantes des échinacées ont fait l’objet de très nombreuses études. In vitro, il a été mis en évidence que certains composés qu'elles contiennent stimulent l'activité des globules blancs, responsables de la destruction des micro-organismes infectieux. Cependant, des précautions sont à prendre. L'échinacée pourpre ne doit pas être utilisée en cas de maladies liées au système immunitaire. Elle est également déconseillée en combinaison avec certains médicaments et en cas d'allergie connue aux plantes de la famille des Astéracées. Enfin, son usage prolongé au-delà de 8 semaines n'est pas recommandé.
Le bourgeon de noyer (Juglans regia)
Cicatrisant, anti-inflammatoire, antiseptique, la gemmothérapie de noyer est une solution naturelle polyvalente, particulièrement intéressante en prévention, surtout si le contexte infectieux est associé à des désordres digestifs et/ou un déséquilibre métabolique.
La gentiane jaune (Gentiana lutea)
Tonique, la gentiane jaune contribue à renforcer les capacités autant physiques que mentales. Elle accompagne les états de fatigue chronique pouvant contribuer à l’installation d’infections.
Elle joue également un rôle essentiel dans la digestion. En tant que tonique amer, elle stimule les sécrétions digestives et facilite l'assimilation des vitamines, minéraux et autres nutriments. Une bonne digestion est cruciale pour un fonctionnement optimal du système immunitaire et une réparation efficace des tissus.
Cette plante est à éviter en cas d’ulcère duodénal ou d’estomac.
Réaliser une pause de 7 jours après la succession des phases 1 et 2.
Ensuite, pendant 21 jours, prendre dans un peu d’eau 5 gouttes matin et soir, en dehors des repas, de chacun de ces trois extraits.
Les bons gestes au quotidien
Pour prévenir les infections urinaires, les cystites et leurs récidives, il est essentiel d’adopter une bonne hygiène de vie. Voici quelques conseils pratiques pour conserver une bonne santé urinaire :
- Hydratation :
C’est la première chose à rétablir et à augmenter : il est important de boire suffisamment d'eau pour favoriser l'élimination des toxines et le bon fonctionnement des reins.
- Alimentation :
Elle doit être colorée et à base de produits de saison de bonne qualité : cela améliore la qualité du système immunitaire.
- Hygiène intime appropriée :
Elle est essentielle pour réduire le risque d'infections urinaires. Privilégier les produits d'hygiène naturels et éviter de se laver plus que de raison.
- Uriner régulièrement :
Il est recommandé de ne pas se retenir trop longtemps, car cela peut favoriser la multiplication de micro-organismes qui stagnent alors dans la vessie. Il faudra veiller à s’essuyer d’avant en arrière, depuis le méat vers l’anus.
- Éviter les produits irritants :
Réduire la consommation d'aliments épicés, d'alcool et de caféine peut contribuer à prévenir les irritations.
- Port de vêtements amples :
Les vêtements serrés peuvent créer un environnement propice à la croissance bactérienne. Il est préférable de privilégier les vêtements amples et respirants.
- Aller aux toilettes après un rapport sexuel :
Ce simple geste permet d’éliminer de façon mécanique les germes qui en auraient profité pour se déplacer !
Chez les hommes et les femmes, les malformations de l'appareil urinaire, les maladies neurologiques, les sondages urinaires, la prise de certains médicaments et la présence de sucre dans les urines chez les diabétiques, peuvent également favoriser les infections urinaires. En cas de récidives trop fréquentes, il sera nécessaire de réaliser un bilan complet à l’aide d’un spécialiste de santé.
Dans une partie des cas, la prévention peut être réalisée en adoptant des mesures simples d’hygiène et des produits naturels complémentaires.
Il est important de noter que cet article est à titre informatif et qu’il ne remplace pas les conseils médicaux. En cas de symptômes persistants ou de complications, il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour trouver des mesures adaptées à chaque situation individuelle.
Claire Mison, praticienne en Herboristerie traditionnelle