Un souffle de fraîcheur : des astuces naturelles pour déboucher le nez

Le nez joue un rôle fondamental dans notre système respiratoire. Il constitue la première ligne de défense contre les particules étrangères, les allergènes et les agents pathogènes qui tentent de s'infiltrer dans notre organisme. L’hiver, nous connaissons tous ce sentiment frustrant et gênant d'un nez bouché qui entrave notre respiration et perturbe notre quotidien. Causé par le rhume ou la sinusite, nous vous proposons de plonger au cœur de ce phénomène communément appelé "congestion nasale" et d'explorer les solutions naturelles auxquelles nous pouvons faire appel cet hiver.

Prêts à déboucher les voies nasales et à retrouver la liberté de respirer à pleins poumons ?

La congestion nasale vue de l’intérieur : comprendre les mécanismes physiologiques en jeu

Le nez joue un rôle crucial en filtrant les particules étrangères grâce à des poils, et à une collante muqueuse ciliée. Elles seront naturellement dégluties ou expectorées. Dans cette cavité, l’air est à la fois humidifié afin d’éviter le dessèchement des voies respiratoires, donc une irritation, et à la fois réchauffé pour atteindre la température corporelle avant de rejoindre les poumons. Cela permettra de meilleurs échanges gazeux.

La muqueuse nasale subit une inflammation aiguë entraînant une congestion, en présence d’irritants, d’allergènes ou d’agents infectieux. Le terrain devient alors favorable à l’installation et à la prolifération de ces derniers.

Solutions naturelles pour soulager la rhinopharyngite

L’expression familière « rhume de cerveau » décrit à merveille la congestion nasale et les maux de tête associés à une infection des voies respiratoires supérieures. La rhinopharyngite, causée par un virus, est une maladie bénigne qui guérit généralement spontanément en une semaine. Pendant les mois d'hiver, environ trois quarts de la population souffrent de cette affection respiratoire, caractérisée par un écoulement nasal, clair au début, pouvant devenir épais et jaunâtre. D'autres symptômes courants incluent chatouillements, larmoiements, maux de gorge, perte de l'odorat, du goût, voire de la fièvre.

La phytothérapie pour soulager les inconforts

L’antiseptique : le pin sylvestre (Pinus sylvestris)

En plus de ses propriétés antiseptiques, le pin sylvestre agit comme fluidifiant et expectorant. Il facilite et adoucit la respiration, offrant un soulagement bénéfique aux voies obstruées. Le nez respire plus librement.

Limiter l’écoulement : l’euphraise (Euphrasia officinalis)

Cette petite plante parasite a été récemment reclassée de la famille des Scrophulariacées à celle des Orobanchacées. Surnommée familièrement "casse-lunette", l'euphraise est réputée pour soulager la fatigue, l’hypersensibilité oculaire et la conjonctivite. En renfermant des tanins astringents et des iridoïdes anti-inflammatoires, elle offre un duo idéal pour soulager l'écoulement nasal abondant.

L’anti-inflammatoire : la camomille matricaire (Matricaria chamomilla ou Chamomilla recutita)

Avec son action anti-inflammatoire, la camomille matricaire procure une sensation apaisante sur les chatouillements dans la gorge. Elle aide à adoucir les voies respiratoires et limite les désagréments tels que la toux et les maux de tête.

L’immunostimulante : l’échinacée pourpre (Echinacea purpurea)

Utilisée traditionnellement pour aider à combattre les infections des voies aériennes supérieures et les symptômes du rhume, l’échinacée pourpre contribue au bon fonctionnement du système immunitaire.

Accompagner la fièvre : la baie de sureau (Sambucus nigra)

La baie de sureau est utilisée traditionnellement comme diaphorétique dans l’accompagnement de la fièvre et des frissons. Elle agit aussi comme expectorant dans l’accompagnement symptomatique du rhume. On lui prête enfin une action antivirale et immunostimulante.

Sélectionner un à trois extraits hydro-alcooliques selon les manifestations observées. Prendre pendant 10 jours 15 gouttes de chaque, matin et soir dans un peu d’eau, en dehors des repas.

Des bons gestes à mettre en place

Adopter un ensemble de gestes simples peut contribuer à prévenir l'apparition d'un rhume ou à éviter qu'il ne se transforme en une infection plus sérieuse :

o   Laver l'intérieur du nez avec une solution d’eau de mer ou de plasma de Quinton

o   Maintenir le logement autour de 18° C à 20° C

o   Aérer régulièrement afin de renouveler l’air ambiant

o   Diffuser un mélange d’huiles essentielles spécialement élaboré pour assainir l’air

o   Réaliser une inhalation humide avec du thym

o   Faire de l’exercice : la pratique sportive permet de conserver une bonne forme physique et un système immunitaire performant

o   Se laver les mains régulièrement

o   Manger des aliments riches en vitamine C qui renforcent les défenses naturelles 

o   Réaliser des tisanes avec de l’ail (anti-infectieux), du gingembre frais (anti-inflammatoire) additionnées de jus de citron et de miel

o   Boire des bouillons et des soupes

o   Retirer les produits laitiers des repas

o   Éviter l’alcool et les cigarettes

o   Dormir suffisamment

Et si le rhume évolue en sinusite ?

La rhinopharyngite peut évoluer en sinusite lorsque les agents infectieux atteignent les sinus maxillaires, situés à côté du nez. Ce sont des cavités aériennes allant par paire, et communicant avec les fosses nasales par des orifices étroits. Ils sont eux aussi tapissés de mucus contenant des agents antiviraux et antibactériens, jouant un rôle important de défense. Comme pour les cavités nasales, si le mucus ne s'évacue pas correctement, il s'épaissit, provoquant une inflammation. Cela entraîne une augmentation de la pression dans les sinus et donc des douleurs autour des yeux, des maux de tête ainsi que fièvre, toux et éternuements. Pour soulager la sinusite, des remèdes naturels existent également.

Les plantes et les conseils cités précédemment restent valables, et peuvent être complétés par les suivants.

Mal de tête : le tilleul (Tilia platyphyllos)

Sédatif, calmant du système nerveux, le tilleul améliorerait également la circulation sanguine. Ces effets permettraient de soulager les maux de tête occasionnés par la sinusite.

Inflammation de la muqueuse O.R.L : le bourgeon d’Aulne glutineux (Alnus glutinosa)

Ce serait un anti-inflammatoire efficace des muqueuses. La gemmothérapie d’aulne glutineux est recommandée dans les affections O.R.L (rhume, rhinite, sinusite) et même pulmonaires.

Assainir l’organisme : l’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus) 

C’est un anti-infectieux respiratoire largement utilisé pour accompagner le traitement de la toux, de la laryngite et de la sinusite. Grâce à ses propriétés antispasmodiques, mucolytiques et expectorantes, l’eucalyptus favorise une meilleure respiration.

Un produit complet : le complexe de plantes fraîches bio Sinolys 

Le complexe Sinolys est une synergie de plantes et de bourgeons spécialement conçue pour nous accompagner en hiver. Formulé à base de bourgeons de cassis, d’églantier, de charme et complété avec un extrait hydro-alcoolique de thym vulgaire et de propolis, il permet d’accompagner l’ensemble des désagréments provoqués par une infection des voies respiratoires hautes.

Pour accompagner la sinusite, procéder comme pour la rhinite en sélectionnant un ou plusieurs extraits hydroalcooliques en fonction des désagréments les plus gênants. Prendre pendant 21 jours 15 gouttes de chaque, matin et soir dans un peu d’eau, en dehors des repas.

Alors qu'au printemps les nez se bouchent plus facilement en raison des allergies, en hiver, c'est l'impact des agents infectieux qui provoque cette sensation de congestion. Ce phénomène survient lorsque notre système immunitaire ne parvient pas à contrer efficacement ces agressions. Plusieurs facteurs peuvent influencer la performance de notre système immunitaire, tels que le stress chronique, la malnutrition, le manque de sommeil ou certaines affections médicales sous-jacentes. Par conséquent, la prévention à travers un mode de vie équilibré et sain ne doit pas être négligée.

Il est important de se rappeler toutefois que les congestions nasales peuvent découler d'autres affections, telles que les polypes nasaux ou une déviation de la cloison nasale. Dans certains cas, une combinaison de facteurs peut aggraver ce phénomène, rendant ainsi la consultation d'un professionnel de santé d'autant plus cruciale. Les conseils naturels évoqués ici ne doivent en aucun cas se substituer à un diagnostic et à une prescription médicale.

Utiliser les ressources offertes par la nature peut apporter une solution mais il faut être conscient des limites. En combinant les bienfaits des remèdes naturels avec une prise en charge médicale appropriée, nous avons la capacité de respirer librement et de profiter pleinement de chaque saison, en toute santé et en toute sérénité.

Claire Mison, praticienne en Herboristerie traditionnelle.