Huile bien-être Amande douce Bio 30mL
Solutions naturelles pour préparer l’accouchement et l’allaitement
Longtemps la gynécologie et la grossesse furent aux mains des femmes. Dès la préhistoire ce sont elles qui étaient chargées des cueillettes et de l’administration de plantes. Avec le temps, les sciences et les hommes sont venus démystifier ce pouvoir sacré féminin. Les mythes rendent encore hommage à ces déesses mères chargées de soigner. En grec ancien maieutikế signifiait obstétrique, en référence au personnage de Maïa, déesse des sages-femmes et des accouchements. Désormais la maïeutique désigne non seulement l’art des sages-femmes, mais aussi, par analogie, l’accouchement philosophique de soi-même par l’expression verbale de ses émotions, de ses désirs, de ses envies.
Malgré une prise en charge de plus en plus masculine de la santé, y compris de la gynécologie, l’accompagnement de l’accouchement et de l’allaitement est resté très majoritairement aux mains des femmes… des sages-femmes !
De nombreuses plantes peuvent faciliter ces deux moments clés de la périnatalité.
Accouchement et lactation : une partition bien orchestrée d’hormones
Tout commence par la contraction de l’utérus afin d’atteindre l’ouverture maximale du col. Le fœtus, grâce à l’amplification des contractions et des efforts volontaires de la mère, finit par être expulsé. Après la section du cordon ombilical, la délivrance du placenta marque la fin de l’accouchement.
Un cocktail hormonal se produit pour le bon déroulé de toutes ces étapes : les prostaglandines et l’ocytocine favorisent le travail de l’utérus, l’adrénaline donne du courage à la mère et les endorphines neutralisent sa douleur. Enfin, la prolactine provoque la montée de lait, soutenue par l’ocytocine. Cette dernière est aussi responsable de l’amour inconditionnel de la mère pour son enfant.
A partir de la 36ème semaine, accompagner le corps vers l’accouchement
Les soins externes possibles
Se masser
Avec la simple action du toucher et du massage, les tissus seront encore plus relaxés, assouplis, mieux préparés pour l’accouchement. Il est possible d’utiliser une huile d’amande douce ou des macérats huileux, pour compléter cette action.
Le macérât huileux de camomille matricaire adoucit les tissus. Son effet anti-inflammatoire, cicatrisant et décongestionnant calme les irritations.
Le macérat huileux de millepertuis est cicatrisant, régénérant et anti-inflammatoire. Il sera efficace sur les crevasses et les peaux abîmées.
Après la douche, pratiquer un massage avec l’huile d’amande douce ou un macérât huileux. Masser le bas ventre, la zone périnéale ainsi que l’ensemble de la vulve et du vagin, pendant 5 à 10 min.
Les bains de siège
Les feuilles d’alchémille commune (Alchemilla vulgaris) et les fleurs de souci (Calendula officinalis) permettront d’assouplir le plancher pelvien, le col de l’utérus et de décongestionner les tissus.
Alchémille commune (Alchemilla vulgaris)
Pour réaliser un bain de siège, ajouter 2 c.à.s de fleurs de souci et 2 c.à.s de feuilles d’alchémille commune dans 1L d’eau froide. Porter à ébullition 2 min. Couper le feu. Laisser infuser 10 min et filtrer dans une bassine conçue et adaptée pour les toilettes. Avant de s’y asseoir, attendre que la température atteigne 35- 40°C.
Il est possible de pratiquer un bain de siège chaque semaine.
Les soins internes
Gemmothérapie sans alcool du framboisier (Rubus idaeus)
Le bourgeon de framboisier est utilisé comme régulateur hormonal. C’est aussi un excellent remède tonifiant et anti-spasmodique utérin. Il renforcerait les tissus conjonctifs et assouplirait les muscles pelviens.
Gemmothérapie sans alcool du romarin (Rosmarinus officinalis / Salvia rosmarinus)
Grâce à son action hépatoprotectrice, le bourgeon de romarin améliore le métabolisme des hormones sexuelles et harmonise la grossesse. Par ailleurs, avec son effet anti-oxydant, c’est un excellent tonique psychique.
Jusqu’au terme, prendre matin et soir 5 gouttes de chacun de ces 2 gemmothérapies sans alcool, en dehors des repas et dans un peu d’eau.
Le jour du terme, à partir du moment où le travail commence, il est possible de le soutenir en prenant une cuillère à café d’hydrolat de palmarosa et de giroflier toutes les 30 min. Ces deux hydrolats tonifient le muscle utérin et amélioreraient la gestion de la douleur.
Le post-partum : les jours et les semaines qui suivent l’accouchement
Pour une meilleure cicatrisation après l’accouchement, les propositions suivantes peuvent être suivies pendant 4 à 6 semaines.
Matin et soir, en dehors des repas, prendre une tisane de capitules de camomille matricaire (Matricaria chamomilla), de feuilles d’ortie (Urtica dioica) et de feuilles de framboisier (Rubus idaeus). Dans 250 ml d’eau froide, ajouter 5 gr d’un mélange de ces 3 plantes et porter à ébullition. Couper le feu, filtrer après 10 min d’infusion.
Les massages pourront perdurer pendant le post-partum, avec une huile d’amande douce ou avec des macérâts huileux.
Le macérât huileux de pâquerette (Bellis perennis) favorise l’involution utérine (remise en place de l’utérus) et la tonicité des muscles pelviens. Celui d’hélichryse est astringent et tonifiant des tissus.
Hélichryse (Helichrysum italicum)
Ces massages, en plus de leurs vertus médicinales, vont permettre à la mère de se réapproprier son corps.
Les bains de siège seront à continuer. L’alchémille commune et le souci pourront être remplacés par d’autres plantes riches en tanins comme le chêne (Quercus robur) ou la ronce (Rubus fruticosus).
Chêne (Quercus robur)
Favoriser l’allaitement avec des plantes galactogènes
La montée de lait et le sevrage
Au moment de l’expulsion du placenta, la montée de lait se met en route grâce à la sécrétion d’ocytocine et de prolactine. Il est recommandé de mettre le nouveau-né au sein dès les premières heures. Le colostrum, premier lait de couleur jaune-orangé, va peu à peu évoluer en lait mature, généralement au 3ème jour.
L’ocytocine participe à la bonne vidange du sein. Son effet calmant et relaxant permet également à la mère de se reposer en dehors des tétées. La prolactine, tout comme la succion du mamelon par le nouveau-né, contribue à la production de lait.
Pour stimuler encore plus cette production, utiliser une traditionnelle tisane d’allaitement composée de graines de fenouil, d’anis, de fenugrec, ou d’autres plantes galactogènes. Il en existe de nombreuses dans le commerce, alors mieux vaut choisir celles de producteurs locaux certifiés bio. Ces tisanes, en plus d’être galactogènes sont carminatives : elles améliorent la digestion en limitant la formation de gaz. Pour la mère aussi bien que pour son enfant !
Et pour les mamelons ?
Si le nourrisson est bien positionné, il ne devrait pas y avoir de douleur, d’engorgement, de crevasse.
Pour prévenir toute irritation, se laver la poitrine avec le savon Rosaline. Sans huile essentielle, ce savon est spécialement formulé pour les peaux fragiles. Il contient de l’hydrolat de rose de provins et de géranium rosat, tous deux recommandés en cas d’érythèmes, de dermatoses ou de rougeurs cutanées. Ces hydrolats peuvent d’ailleurs être vaporisés sur la poitrine en période d’allaitement.
La poitrine pourra être massée avec une huile d’amande douce, de bourrache ou un macérât huileux de pâquerette. Ces produits améliorent la souplesse, la tonicité, l’élasticité, le processus de cicatrisation ou encore la décongestion des tissus.
Pâquerette (Bellis perennis)
En cas d’engorgement, il est possible de réaliser un cataplasme de chou blanc. Pour cela, écraser des feuilles de choux avec un rouleau à pâtisserie et les positionner sur la poitrine. Recouvrir d’un tissu pour les maintenir. Conserver ce cataplasme 1 à 2h.
Un tel cataplasme n’est pas envisageable ? Des compresses de tisane de camomille matricaire peuvent remplacer le chou.
Si des crevasses se forment et saignent, préférer des compresses d’achillée millefeuille, ou mieux, appliquer le suc de feuilles fraîches directement sur le mamelon.
Après avoir ôté le cataplasme ou les compresses, appliquer avec délicatesse un macérât huileux de calendula.
Macérat huileux de Calendula
Les émotions
Toutes ces variations hormonales peuvent affecter les émotions. L’arrivée d’un enfant modifie par ailleurs la place de chacun dans la famille. Pour accueillir du mieux possible le post-partum, les élixirs floraux et les bourgeons sont une aide précieuse.
Quelques fleurs de Bach
Walnut - Élixir floral de noyer (Fleur de Bach n°33)
C’est l’élixir du changement par excellence. Il accompagne les périodes de changement profond que ce soit au niveau mental, émotionnel ou physique. Il aidera les pères, les mères et les fratries à trouver leur nouvelle place.
Mustard – Élixir de floral de moutarde (Fleur de Bach n°21)
Il pourra apporter un certain soulagement à la mère mélancolique.
Olive – Élixir floral d’olivier (Fleur de Bach n°23)
Cet élixir est recommandé aux personnes souffrant d’épuisement mental et/ou physique après une longue période de surmenage, d’inquiétude et de nombreux efforts.
Rescue remedy - Remède de secours
Face au bébé qui pleure, qui est malade ou devant toute situation de stress, penser au Rescue ! Ce remède permet de conserver sang-froid et clarté d’esprit.
Pendant 3 semaines, prendre 3 gouttes d’élixir soit d’un seul élixir, soit d’un mélange, 3 fois par jour en dehors des repas, diluées dans un fond d’eau. Si nécessaire, renouveler après une semaine d’arrêt.
Gemmothérapie de tilleul et de figuier
Ces deux bourgeons seront d’excellents alliés. Pendant la période d’allaitement les formes sans alcool seront à privilégier.
Le bourgeon de tilleul (Tilia tomentosa) rééquilibre le système nerveux sur la durée de l’accompagnement. Il favorise l’endormissement et améliore la qualité du sommeil.
Le bourgeon de figuier (Ficus carica) est un excellent anti-stress qui aide à digérer les épisodes difficiles.
Pendant 3 semaines, prendre 5 gouttes de chaque gemmothérapie sans alcool 2 fois par jour matin et soir en dehors des repas, dans un fond d’eau. Si nécessaire, renouveler après une semaine d’arrêt.
Depuis juillet 2021, l’Assurance Maladie a mis en ligne un questionnaire qui permet en quelques minutes d’évaluer le bien-être émotionnel des parents. Ne pas hésiter à l’utiliser pour réaliser son autodiagnostic et, en cas de doute, à consulter un spécialiste !
Après l’accouchement, de nombreuses questions peuvent survenir : allaitement, baby blues, rééducation périnéale, place des parents, des frères et sœurs, des grands parents, alimentation etc… La phytothérapie et les remèdes naturels offrent un soutien durant cette période.
Ces conseils sont complémentaires des autres soins apportés en fin de grossesse et au cours du post-partum. Ils ne remplacent pas les consultations médicales post-natales ni les séances de suivi avec une sage-femme.
Claire Mison, praticienne en Herboristerie traditionnelle